Une semaine après la fin de l'année, le service de l'adoption internationale(SAI) du ministère des Affaires étrangères publie les chiffres 2009. Cettepublication très précoce permet au SAI - créé en avril 2009 - de s'affirmer,notamment face à l'Agence française de l'adoption (AFA).
L'an dernier, le nombre d'adoptions internationales réalisées en France aatteint 3.017. Après une légère hausse entre 2007 et 2008 (avec un nombred'adoptions passé de 3.166 à 3.271), la tendance est donc à nouveau orientée àla baisse (-7,8%). Le ministère des Affaires étrangères a conclu que "depuistrois ans, les chiffres de l'adoption internationale se stabilisent autour de3.000 par an".
Si le chiffre peut sembler faible, la France figure pourtantparmi les principaux pays tournés vers l'adoption internationale, avec lesEtats-Unis, l'Italie et l'Espagne. Sachant que le volet international représenteenviron 80% des adoptions réalisées en France (environ 4.000), toute baisse enla matière se répercute immédiatement sur le volume global.En termes de zones géographiques, seules les adoptions internationales enprovenance d'Afrique ont progressé l'an dernier (991 et +7,5%). Les autres zonesgéographiques sont toutes en recul :
Amérique (992 et -10,5%), Asie (535 et-21,3%) et Europe (499 et -11%). Cinq pays représentent à eux seuls 64% du totaldes adoptions internationales réalisées l'an dernier dans 75 pays : Haïti (651adoptions en 2009), l'Ethiopie (445), le Vietnam (308), la Russie (288) et laColombie (241). En termes de tranche d'âge, les candidats français à l'adoptioncontinuent de privilégier les enfants jeunes - contrairement à d'autres payscomme l'Italie qui ont fait évoluer leur demande vers des enfants un peu plusâgés -, mais la tendance évolue progressivement.
L'an dernier, les moins detrois ans ont représenté 54% des adoptions internationales réalisées en France,contre 33,6% pour les enfants de trois à sept ans et 12,4% pour les plus de septans. Du côté des adoptants, on observe une très forte concentration dans latranche d'âge 35-45 ans, avec 58% des adoptions. Le vieillissement de lapopulation - et la longueur des procédures - se lisent toutefois dans la partsignificative des 45-50 ans (21% du total) et des plus de 50 ans (12,8%).
Les statistiques du SAI fournissent aussi la répartition des adoptions par lieu derésidence des adoptants. Si tous les départements ont connu au moins uneadoption l'an dernier, leur nombre va de 156 à Paris à une seule en Ariège.Enfin, le SAI indique que 17% des adoptions ont été réalisées par le biais del'Agence française de l'adoption qui, en plus de ses missions à caractèregénéral, joue le même rôle que les organismes autorisés pour l'adoption (OAA).Ce recul des adoptions internationales - leur nombre se situait encore autour de4.000 en 2006 - explique le déséquilibre croissant avec le nombre de candidatstitulaires d'un agrément délivré par un président de conseil général (environ30.000). Il explique aussi que les différentes réformes introduites cesdernières années se heurtent à cette réalité incontournable du faible nombred'enfants adoptables. D'où l'exploration d'une nouvelle voie consistant à"assouplir" la notion de délaissement afin d'augmenter le nombre d'adoptions nationales
mercredi 20 janvier 2010
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